La vie mystique de l’homme de Lascaux

lascaux

En week-end dans le Périgord, je suis passée par Lascaux. Lascaux, ce nom qui évoque depuis toute petite, ces dessins mystérieux d’animaux peints par des hommes il y a très très très longtemps.

J’étais au départ très réticente à voir la copie d’oeuvres multimillénaires, (17000 ans quand même), je me suis dit qu’un bon livre où même la nouvelle visite virtuelle de la grotte Lascaux 5 était aussi bien, et aussi émouvante.

Et puis j’y suis allée, pressée par une pression culturelle, du touriste pour la première fois dans le Périgord, mes ancêtres m’appelaient, j’y suis entrée.

Entrée dans lascaux 2, un guide se présente et entame un travail de conteur extraordinaire, utilisant les enfants comme complices (et les enfants sont du coup très attentifs avec des yeux ronds comme des billes). Il nous explique bien que c’est une copie que Lascaux 2 est la reproduction de la grotte de Lascaux, (donc c’est une grotte totalement artificielle) et qu’il a fallu 6 ans pour reproduire tous les dessins au millimètre près (utilisant l’oxyde de fer rouge, l’oxyde de manganèse noir).

On rentre dans l’obscurité du fac-similé, et là, on s’y voit. On voit les quatre adolescents dévalant les 6 mètres du fin tunnel de calcaire menant à la grotte, la tête la première. On les voit effrayés dans le noir, leur lampe à la main, arrivant sous un porche voyant ces mystérieuses peintures, puis une salle, puis une autre salle.

Et on revient 17000 ans en arrière. On voit ces artistes, ancêtres de Raphaël, peignant ces animaux gigantesques, majestueux, effrayants, sauvages. Probablement parce qu’ils les vénéraient, parce qu’ils voyaient en eux des dieux. Parce que la nature autour de ces hommes préoccupés par leur survie, était une somme de mystère, de phénomènes angoissants, et que ces grottes sanctuaires, lieux de recueillements étaient des églises, où chaque chose était vénérée.

Le dessin suit la roche, une jambe se dessine naturellement dans la roche, on en ajoute une par le dessin à côté.

Du point de vue artististique, on ne peut qu’être ébahi (surtout quand on ne sait pas tenir un crayon soi-même) devant la finesse, la qualité des dessins et l’éude des détails et des moouvements. Quatre images de cheval représentent 4 phases du cheval qui court, un autre cheval penché en haut d’un mur finit en bas, sur le dos, comme si sa course avait finie en chute.

Ces hommes en train de peindre sur des échelles en bois, avec une lampe à graisse comme seule lumière, dessinant quasiment dans l’obscurité avec sa mémoire transmise aux mains, .

Je suis ressortie de là, me disant que la spiritualité et l’imaginaire des ces hommes était autrement plus puissante que les nôtres… et que l’évolution de l’homme, ce n’est qu’une vue de l’esprit…

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