Baba yaga , litteralement la paysanne Yaga, est une figure centrale des contes russes et elle fait sacrément peur.
Elle est sorcière , elle se déplace sur un mortier, efface ses traces avec un balai. Elle a une seule jambe, une jambe d’os. Elle est cannibale enfin, elle aimerait bien l’être. Elle enlève des enfants pour les faire rôtir mais n’arrive jamais à les manger ( Dans Ivachko et Baba Iaga elle mange ses propres filles roties) . Elle accueille d’ailleurs toujours ses hôtes par un » pouah, pouah, ça sent la chair fraîche!)
Elle est la gardienne du royaume des morts (dans Vassilissa la belle, la maison est encadrée de crânes , trois paires de mains sont ses serviteurs) et sa maison semble être le passage vers ce dernier.
La maison justement, » la cour est entouree d’une palissade faite avec des ossements humains. Sur la palissade elle voit des crânes qui ont des yeux. Des jambes d’hommes servent de piliers au portail, des mains de loquet, une bouche aux dents aiguës de serrure ». Elle est posée sur des pattes de poule, elle n’ouvre son entrée qu’à ceux qui connaissent la formule magique: » chère maisonnette, place toi le dos à la forêt face à moi, je veux entrer et un peu de pain manger ». Et hop, les pattes de poule se mettent en action.
Oui mais baba yaga c’est aussi celle qui accueille lave et nourrit. Oui évidemment toujours dans l’espoir de vous manger, mais oublions ce détail. Elle écoute votre quête et vous aide à y arriver en vous donnant des aides magiques. Parfois même ses deux sœurs de la forêt, d’autres baba iaga en font de même.
Une vieille dame bien curieuse. Certains auteurs y ont vu l’allégorie de certains rites initiatiques pour le passage à l’âge adulte et on a tendance à dire qu’ils ont probablement raison… À suivre
Les deux dessins sont les œuvres de Nina Babarkina